Les expĂ©riences menĂ©es par les listes citoyennes et participatives (LCP) montrent qu’il est possible de fĂ©ministiser la politique, c’est-Ă -dire de transformer en profondeur les manières d’exercer le pouvoir, de le partager et d’en Ă©largir l’accès. Contrairement Ă la simple « fĂ©minisation » — qui se limite souvent Ă une meilleure reprĂ©sentation numĂ©rique — la fĂ©ministisation vise un changement systĂ©mique : nouvelles pratiques, nouvelles règles, nouvelles façons de dĂ©cider. Et ça marche. Car lors des municipales de 2020, les LCP ont prĂ©sentĂ© 39,1 % de femmes tĂŞtes de listes, contre seulement 22,9 % dans les listes classiques. Mais ce n'est pas tout.Â
Chaque 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes nous rappelle une réalité brutale : le patriarcat n’est pas une opinion — c’est un système qui tue. Selon la Fondation des Femmes : toutes les 7 minutes, un viol ou une tentative de viol est commis, et tous les 3 jours, un féminicide.
Ces violences persistent parce que le patriarcat persiste. Parce qu’une minorité continue de confisquer le pouvoir, la parole, les décisions, les ressources. Or, une démocratie qui exclut, qui fait taire ou qui invisibilise… n’en est pas une.
Aujourd’hui encore, seulement environ 20% des maires sont des femmes… c’est 40% dans les listes citoyennes et participatives ! 💪
Nous savons qu’une autre voie est possible.
Une voie où chacune et chacun peut prendre part aux décisions qui le concernent.
Une voie où les communes deviennent des lieux de résistance démocratique, où l’on partage réellement le pouvoir, où la parole des femmes n’est plus contestée mais structurante.
✊ #PrenonsLePouvoirPourLePartager, c’est aussi faire reculer le patriarcat.
C’est créer des espaces où l’on débat pour transformer, et non pour dominer.
C’est construire des communes où l’égalité n’est pas un slogan, mais une pratique quotidienne.
En 2026, partout en France, des citoyennes et des citoyens peuvent reprendre en main leur commune, bâtir des listes vraiment démocratiques et poser des actes concrets contre les violences sexistes : meilleure prévention, meilleure protection, meilleure prise en charge, meilleure représentation. Alors faites passer le message :
🚀 Lancez ou rejoignez une #ListeCitoyenne dans votre commune pour les #Municipales2026.
Pour plus de démocratie directe.
Pour plus d’égalité réelle.
Pour moins de patriarcat.
🟣 Féministiser la politique 🟣
Ou comment dépatriarcaliser le pouvoir pour mieux le partager |
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Les expĂ©riences menĂ©es par les listes citoyennes et participatives (LCP) montrent qu’il est possible de fĂ©ministiser la politique, c’est-Ă -dire de transformer en profondeur les manières d’exercer le pouvoir, de le partager et d’en Ă©largir l’accès. Contrairement Ă la simple « fĂ©minisation » — qui se limite souvent Ă une meilleure reprĂ©sentation numĂ©rique — la fĂ©ministisation vise un changement systĂ©mique : nouvelles pratiques, nouvelles règles, nouvelles façons de dĂ©cider. Et ça marche. Car lors des municipales de 2020, les LCP ont prĂ©sentĂ© 39,1 % de femmes tĂŞtes de listes, contre seulement 22,9 % dans les listes classiques. Mais ce n’est pas tout.
Dans les 21 communes participatives étudiées dans le rapport « Prendre le Pouvoir Pour le Partager », cet engagement se confirme une fois au pouvoir. La répartition des responsabilités traduit une réelle volonté de sortir des seconds rôles traditionnellement assignés aux femmes. On y observe 50,6 % d’adjointes, 51,2 % de conseillères municipales sans fonction, 10 communes sur 21 avec une femme 1ère adjointe, et 11 sur 21 dirigées par une femme maire. Certaines de ces maires — comme Anne-Gaud Millorit à Moncontour ou les élues qui ont fusionné au second tour à Chambéry et Saint-Médard-en-Jalles — incarnent des manières d’exercer le pouvoir qui privilégient l’écoute, le soin du collectif et le refus du carriérisme politique.
La fĂ©ministisation passe aussi par la transformation concrète des pratiques politiques : nouvelles mĂ©thodes de dĂ©signation favorisant l’émergence de femmes (Ă©lections sans candidats – ESC), partage de la parole en rĂ©union, attention portĂ©e aux rythmes, Ă la charge mentale et aux contraintes matĂ©rielles. Ă€ Poitiers, par exemple, la grossesse de la maire LĂ©onore Moncond’huy en 2024 a mis en lumière l’absence de congĂ© maternitĂ© pour les Ă©lues locales Ă temps plein — un impensĂ© qui a conduit au dĂ©pĂ´t d’une proposition de loi Ă l’AssemblĂ©e nationale en octobre 2024. Dans d’autres communes, les Ă©quipes ont repensĂ© la distribution des indemnitĂ©s ou mis en place des solutions de garde pour permettre Ă davantage de femmes de s’engager.
Féministiser la politique exige également de nommer et combattre les violences sexistes et sexuelles, omniprésentes dans la vie politique locale. Les élues des communes participatives témoignent d’outrages sexistes, de mansplaining, de paternalisme, d’attaques grossophobes, ou encore d’agressions verbales. Certaines racontent des remarques du type « la petite dame veut faire comme ça ». D’autres subissent des violences en ligne. Le cas de Marie Cau, première femme trans maire en France qui a dû démissionner en 2025 face au harcèlement constant, rappelle que la féministisation doit absolument être intersectionnelle pour protéger toutes les personnes minorisées.
Enfin, féministiser la politique revient à dépatriarcaliser la conception même du pouvoir. Cela signifie sortir du modèle dominant — vertical, viriliste, fondé sur la compétition — qui façonne encore largement les institutions. Les communes participatives expérimentent au contraire un exercice du pouvoir plus horizontal, inspiré par des réflexions écoféministes ou par les travaux de Starhawk sur les différentes formes de pouvoir (« pouvoir sur », « pouvoir de », « pouvoir avec », « pouvoir collectif »). En privilégiant la coopération, le partage des responsabilités, la reconnaissance des vécus et la prise en compte des besoins matériels et relationnels, elles montrent que la démocratie peut redevenir un espace de transformation et d’émancipation.
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🎙 Fémini(sti)sation de la politique dans les communes et les listes participatives 🎙
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À quoi sont réellement confrontées les femmes élues au sein des communes participatives ? 🤔 Comment s’émanciper collectivement d’un système politique historiquement construit par et pour les hommes blancs, hétérosexuels et issus de classes privilégiées ? Et surtout : pourquoi cette rupture est-elle indispensable pour tendre vers une démocratie directe, où chacun et chacune peut enfin participer pleinement aux décisions politiques ? ✊🌱
Dans cet épisode, trois voix puissantes apportent des réponses essentielles, nourries de leurs expériences de terrain :
👩‍⚖️ Sophie Bourgade, 9ᵉ adjointe à Chambéry, engagée pour une ville inclusive et contre les discriminations, raconte comment la lutte féministe doit toujours être pensée dans une perspective intersectionnelle. Elle met en lumière l’importance de créer un cadre politique où la remise en question, l’humilité et la vigilance face aux oppressions (sexistes, racistes, classistes, validistes…) deviennent des normes collectives — et non des exceptions.
🌍 Maria Francesca De Tullio, du collectif Feministisation of Politics au sein du Réseau Municipaliste Européen, partage les obstacles rencontrés lorsqu’on soulève la question du patriarcat dans les organisations politiques. Invisibilisation, accusations de “créer des problèmes”, manque d’espaces sûrs… Elle explique pourquoi des espaces non-mixtes ont parfois été nécessaires pour avancer et inventer de nouveaux outils politiques.
🏡 Laetitia Hamot, maire de La Crèche, rappelle que même les petites communes disposent d’un pouvoir discret mais réel, notamment pour mettre en place des solidarités concrètes — comme des solutions d’hébergement d’urgence. Elle souligne la force des réseaux, de l’entraide et de la sororité dans l’exercice du pouvoir local.
🎤 Épisode animé par Cléa Fache, qui était alors chargée d’études chez Fréquence Commune, spécialiste du municipalisme et des démarches participatives en France et en Europe. Formée à l’écologie transdisciplinaire, elle a notamment cofondé le projet Climate Change – Commons and Radical Democracy in Europe, qui explore les nouvelles formes de démocratie locale sur le continent.
Épisode à (re)écouter sur Deezer, Spotify, Apple Podcast.
PS: on vous le met en avant sur Deezer car cette plateforme nous paraĂ®t plus Ă©thique que les autres, voir l’article de France Culture sur le positionnement face Ă l’IA, celui du Monde sur le partenariat Deezer – Sacem, et celui de Vert Le MĂ©dia sur les 150 000$ versĂ©s par Spotify pour l’investiture de Trump. |
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