Se « muscler » en vue de 2026
« Je viens ici pour me muscler et voir si je me sens assez solide pour me lancer », confiait une participante.
Il faut dire que les élections municipales de 2020 ont rebattu les cartes, en portant à plus d’une soixantaine, le nombre de mairies gérées par des listes citoyennes participatives.
En août 2019, aucune cartographie des listes citoyennes participatives n’existait et les outils étaient rares. Aujourd’hui, Actions Communes en recense déjà 250, preuve de la vitalité et de la structuration rapide de ce mouvement en quelques années seulement.
L’enjeu de ces rencontres était de s’outiller pour apprendre les rudiments d’une campagne et travailler sur le fond : faire vivre le municipalisme, c’est-à-dire permettre aux habitant·es de se réapproprier pleinement les institutions locales.
Placées sous le signe de « La mairie est à vous », les 450 participant·es ont suivi une soixantaine d’ateliers pratiques pour préparer leur campagne, explorer de nouvelles formes de démocratie participative et de gouvernance partagée, et tirer les enseignements des listes citoyennes élues en 2020.
Les participantes et participants n’étaient pas là par hasard, un an après Vaour, où le réseau s’est étendu, le travail s’est poursuivi cette année pour entrer en action dans cette dernière ligne droite avant les élections.
Prendre le pouvoir pour le partager
Les Rencontres ont aussi été nourries par les résultats du rapport « Prendre le pouvoir pour le partager », publié en mai 2025 par Fréquence Commune en partenariat avec Actions communes. Ce travail inédit, fruit d’un an d’enquête et de 127 entretiens, montre comment plus de 60 communes depuis 2020 ont expérimenté une démocratie locale vivante, inclusive et transformatrice : gouvernance partagée, implication directe des habitant·es, réappropriation des ressources locales (eau, énergie, alimentation), féminisation et dépatriarcalisation de la vie politique.
Fort de ces expériences, le réseau porte l’ambition de créer des villes et villages refuges face à la montée de l’extrême droite et aux crises sociales et écologiques. Elles ouvrent des voies concrètes pour redonner de l’espoir en 2026 et au-delà.
Redonner une place aux habitant·es dans les mairies est aussi une façon de lutter contre le désengagement politique ou les nombreuses démissions de maires. En partageant le pouvoir et en mutualisant les responsabilités, les listes participatives offrent une alternative durable et désirable à la solitude des maires.
Comme le résume Actions Communes : « Nous sommes conscients de n’être aujourd’hui qu’au début d’un mouvement plus large. Si nous voulons faire solidarité active, il y a un enjeu à apprendre à écouter, prendre soin. C’est aussi cela que nous vous invitons à porter dans vos collectifs, vos collectivités et les institutions dont vous ferez partie. Nous sommes convaincu·es du potentiel de cette manière de faire de la politique autrement, un potentiel plein de promesses pour les futures mairies de 2026 »
Un véritable compte à rebours est désormais lancé pour ces listes et communes participatives. Les mois qui viennent seront décisifs pour consolider les dynamiques locales et préparer les municipales de 2026.