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🏛️ L’idée centrale de la parité sociale, c’est simplement représenter la société telle qu’elle est.
Le principe est simple : une démocratie représentative fonctionne mieux quand les personnes qui décident ressemblent à celles qu’elles représentent. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas : les classes supérieures occupent l’essentiel des positions politiques. Lors des municipales par exemple, les catégories populaires ne représentent que 21% des élu•es*, ce qui est deux fois moins que leur part dans la population ! A l’image de la
parité femmes-hommes, la parité sociale propose des méthodes concrètes (recrutement, composition de liste, etc.) pour corriger cet écart. Objectif : une politique plus juste, plus efficace et plus crédible.
La parité sociale est un enjeu central pour les municipales à venir. Les listes citoyennes participatives (LCP) offrent une opportunité unique : remettre les habitant·es au centre de la politique locale, en valorisant la diversité des expériences et des parcours. L’absence de parité sociale dans les instances décisionnelles renforce les écarts et éloigne les citoyen•nes de la politique, tandis qu’une représentation plus équilibrée favorise la justice démocratique et la confiance collective, et tout particulièrement à l’échelle communale.
Cette notion de parité sociale peut faire émerger des émotions fortes — confrontation, sentiment d’injustice, culpabilité, réactions défensives ou malaise. L’objectif n’est pas de juger ni, d’assigner des rôles, mais de prendre conscience, pour soi et autrui, de l’effet des privilèges et des obstacles structurels vécus par certaines tranches de personnes. Elle doit donc être abordée avec soin.
*rapport Tous les mêmes ?, Démocratiser la politique
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🧭 Démocratiser la Politique (dlp) — ressources et repères
Démocratiser la Politique produit des études, comme le rapport Tous les mêmes ? qui dresse un portrait social de la France politique et identifie les mécanismes qui limitent la parité sociale. Ce collectif porte aussi le plaidoyer sur la parité sociale, et propose des outils pour accompagner les organisations et collectifs dans leurs pratiques internes, afin d’ouvrir l’accès au pouvoir à toutes et tous.
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📑 Ce n’est pas un accident, c’est un système. Ce que montre vraiment le rapport “Tous les mêmes ?”
1️⃣ Pourquoi ça bloque : des mécanismes d’exclusion bien identifiés 🚧
Plusieurs “filtres” rendent l’accès au pouvoir presque impossible pour les classes populaires :
• Sélection interne et rôles des partis : dans les partis, les profils supérieurs ont 16 fois plus de chances d’être investis.
• Plafond de verre électoral : aux municipales, les candidat·es populaires commencent à être écarté·es dès le 7ᵉ décile. Autrement dit, si l’on prend une liste fictive de 10 personnes, les classes supérieures sont plus représentées que les classes populaires aux sept premières positions.
En résumé : ce sont les règles du jeu qui verrouillent l’accès, pas le manque de volonté.
2️⃣ Des inégalités amplifiées selon les territoires et les types d’élections 🗺️
La sociologie électorale varie selon le contexte :
• La sur-représentation des classes supérieures s’accélère d’une façon qui semble exponentielle lorsque l’on se rapproche des centres urbains.
• Le type de scrutin favorise certains profils au détriment d’autres. En effet, selon le type d’élection, le mécanisme d’éviction varie. Les scrutins fermés (comme les sénatoriales) organisent une éviction franche en amont, dès la sélection des candidatures, tandis que les scrutins ouverts (comme les européennes) provoquent la mal-représentation à la fin du processus électoral.
• Le financement électoral, souvent coûteux, constitue une barrière supplémentaire pour les classes populaires.
Les disparités géographiques et budgétaires renforcent donc les injustices déjà existantes.
3️⃣ Les barrières invisibles : sociales et validistes ⚔️
Au-delà des chiffres, plusieurs forces “invisibles” pèsent :
• Normes de conformité sociale : langage, tenue, comportements attendus pour “faire politique”.
• Validisme politique : les personnes en situation de handicap doivent fournir des efforts supplémentaires pour accéder aux mêmes positions. Le validisme renvoie plus globalement au système de préjugés et de discriminations à l’égard des personnes en situation de handicap, et cela se traduit également dans la sphère politique.
Ces mécanismes, souvent inconscients, ont un impact réel et puissant sur les processus de sélection.
Les Listes Citoyennes Participatives offrent justement un terrain favorable pour changer la donne : en plaçant les habitant·es au cœur des décisions, en valorisant la diversité des expériences, en utilisant des méthodes qui donnent la parole à toutes et tous, elles permettent d’expérimenter une démocratie plus juste. Au-delà même d’avoir des représentant•es qui ressemblent aux représenté•es, ce qui est plus juste mais reste dans le cadre de la démocratie représentative, impliquer directement une diversité de personnes et de vécus dans les processus décisionnaires, sans passer par un intermédiaire, leur permet d’exprimer leur histoire et d’apporter toute leur richesse. C’est le cœur de la démocratie directe.
Chaque initiative locale, chaque processus participatif qui met en pratique la parité sociale contribue à faire bouger le système,et à montrer qu’une politique véritablement inclusive n’est pas seulement souhaitable, elle est possible. |
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🛠️ Focus pratique : Comment favoriser la parité sociale dans son organisation ?
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Le rapport « Tous les mêmes ?« propose plusieurs méthodes concrètes pour que les organisations politiques puissent favoriser la parité sociale en interne, en s’appuyant sur la transparence, l’audit et la planification structurelle. Vous y trouverez en annexes des appuis essentiels pour réaliser les propositions qui suivent.
Constats internes et transparence 📊
Avant toute action, il est pertinent de comprendre la composition sociale de la liste :
• Pouvoir situer globalement les origines sociales,les diplômes et les revenus des candidat•es.
• Réaliser un audit interne pour identifier les déséquilibres et guider les objectifs de parité.
Si possible : faire de cette pratique une habitude régulière pour suivre l’évolution de la liste et du collectif.
Transparence sur la sélection des candidatures 🔍
Pour contrer la sélection sociale qui se joue à l’investiture :
• Lancer des appels à candidatures ouverts et transparents.
• Publier au préalable les critères de sélection.
Si possible : justifier après coup les choix opérés, en s’appuyant sur des indicateurs sociaux comme ceux fournis par Démocratiser la Politique.
Planification de l’instauration de la parité sociale 🗓️
Atteindre la parité nécessite une transformation interne structurée :
• Formation et mentorat : accueillir et accompagner les néo-arrivant·es pour comprendre les règles du fonctionnement interne.
• Parcours d’ascension politique : réfléchir à des parcours pour les classes populaires vers des fonctions électives ou techniques, avec un soutien financier spécifique si nécessaire.
• Sensibilisation des dirigeant·es : former les responsables actuels aux réalités sociales et aux dynamiques de pouvoir.
• Écoles de formation internes : créer des espaces accessibles à tous•tes, en respectant la parité sociale dès le recrutement.
En résumé : ces pratiques permettent aux organisations de réduire les biais structurels, d’accueillir une diversité de parcours et d’expériences, et de construire une politique plus juste et représentative dès l’intérieur des collectifs
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🪜 Focus encore plus pratique : l’atelier de la Marche des privilèges
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La Marche des privilèges est un outil puissant pour ouvrir une discussion collective sur les rapports de pouvoir, les inégalités et les discriminations. C’est une activité simple dans son déroulé, mais profonde dans ce qu’elle révèle, donc attention à ne pas pratiquer à la légère et sans cadre clair et sécurisé.
Pourquoi l’utiliser avant une désignation de candidat.e.s ? 🎯
Parce qu’avant de choisir des personnes pour des rôles importants ou non, il est pertinent de réintroduire cette conscience des biais, des inégalités d’accès, des chemins plus ou moins facilités.
L’atelier permet d’ouvrir la discussion, de prévenir les angles morts, et d’éviter que les mêmes profils soient mécaniquement favorisés. C’est un moment qui invite le groupe à ralentir, regarder comment les rapports sociaux traversent nos organisations, et choisir avec plus de lucidité.
Comment ça se passe ? 🧭
Les participant·es se placent toutes et tous sur une même ligne de départ.
La personne qui anime l’atelier lit ensuite une série de situations : privilèges, obstacles, oppressions vécues ou absentes.
À chaque énoncé, chacun·e avance ou recule si la phrase le/la concerne.
Peu à peu, l’espace se reconfigure. Cette visualisation rend visibles des réalités souvent invisibles dans les collectifs. |
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📆 Actualités de Fréquence Commune
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Listes Citoyennes Participatives, recensez-vous sur la cartographie ! 🗺️
Listes nouvellement constituées ou déjà bien ancrées ? N’oubliez pas de vous recenser sur la cartographie partagée par Fréquence Commune et le Réseau Actions Communes :
Elle sert à se visibiliser, à créer un élan collectif et une manière de pouvoir tisser des liens avec le tissu de listes participatives existantes…
A ce jour, vous êtes bien plus nombreuses que ce qui apparaît sur la carte, alors n’attendez plus et montrez-vous!
Émission commune avec Démocratiser la Politique — à venir en janvier ! 🎙️
On vous prépare une émission spéciale en collaboration avec Démocratiser la Politique !
Au programme : parité sociale (c’est le thème), démocratie locale, stratégies pour élargir la participation… bref, tout ce qui a nourri cette infolettre
👉 Diffusion prévue courant janvier.
Pour ne pas rater la date exacte, on vous invite à suivre nos réseaux sociaux : on y annonce la date au plus vite ! Elle sera également indiquée dans la prochaine infolettre.
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